Ramsès II est sans aucun doute le plus connu des pharaons de l’ Egypte antique. Cette
popularité est liée de façon certaine à la supposition de sa présence dans
l’ Ancien Testament comme le pharaon contemporain
de Moïse, bien qu’ il n’ en existe aucune preuve formelle. Ce sont les traducteurs de la Bible qui, par recoupement, ont fait de lui le fameux pharaon de l’ Exode ;
néanmoins cette affirmation n’ est pas sans fondements archéologiques ; en effet, la stèle de victoire de son successeur Mérenptah mentionne un peuple installé en Canaan, des sources égyptiennes
précisent la présence d’ un haut fonctionnaire d’ origine sémite qui joua le rôle d’ arbitre dans un confl it opposant un groupe de nomades à des officiers royaux égyptiens – on ne peut s’
empêcher de penser à Moïse. Quant à Ramsès II, il n’ est jamais mort noyé à la tête de son armée engloutie par les eaux de la Mer Rouge, il a
vécu et régné, fait exceptionnel pour l’ époque, jusqu’ à 90 ans.
Mais la popularité de Ramsès II - chez les passionnés d’ égyptologie - n’ est pas l’ unique conséquence de son éventuel rôle dans le destin du peuple d’ Israël.
Ramsès fut un grand bâtisseur ; s’ il bâtit de nombreux temples dont ceux d’ Abou Simbel, il fi t apposer son nom sur autant de temples et de monuments existants ; il est également connu pour ses
victoires militaires, notamment sur les Hittites lors de la fameuse bataille de Qadesh. Derrière chaque grand homme, bien souvent il y a une femme. Néfertari ne fut pas seulement la Grande Epouse
royale de Pharaon, mais aussi le grand amour de sa vie, preuve en est la façade du petit temple d’ Abou Simbel que ce pharaon bâtisseur lui a dédié ; écoutée et avisée, Nefertari pesa sur de
nombreuses décisions politiques. Enfi n, le règne de Ramsès fut long (1279 à 1213 av J.-C.) et riche en événements importants, ce qui fait de lui un sujet propice à toute une littérature
romanesque permettant à ce pharaon d’ entrer dans la légende…
Epouse de son jeune demi-frère – selon la tradition – le pharaon Th outmôsis II, la reine Hatshepsout est contrainte de conduire les aff aires du pays à sa place ;
le trépas rapide de son jeune frère d’ une santé fragile va faire de cette jeune reine, une sorte de femmepharaon. Sa postérité est davantage la conséquence de son désir de se faire
représenter
comme un homme qu’ à son règne lui-même qui semble avoir été pacifi que et marqué par
l’ érection de nombreux monuments. La médecine dans l’ Égypte antique se réfère à la pratique courante de la médecine très avancée pour l’ époque.Elle était le fait
d’ un système de soins particulier, avec des médecins spécifi quement formés, aux pratiques contrôlées, exerçant en clientèle ou dans des lieux réservés, établissant des conclusions
diagnostiques, usant de moyens thérapeutiques multiples, et toujours en relation avec le divin. Soigner était très important car l’ enveloppe charnelle du défunt était un élément nécessaire à la
vie éternelle. Bien
qu’ extraordinairement avancée, la médecine égyptienne de cette époque imputait la majorité des pathologies à une cause… surnaturelle !
Bonne Lecture
Philippe Ilial